Le printemps des poètes c'est maintenant :
Un poème envoyé par Sandrine Mage :
Le voyage sans retour
Mes lèvres privées de mes propres sourires
Au retour d’un voyage inattendu,
De ces images où la mort semblait rire
J’avais honte que la mienne continue.
Blessée par un monde intolérable
Où les larmes n’ont plus la force de couler,
Je priais au nom de l’insoutenable
De ces horreurs, à tout jamais les condamner !
Et quand la barbarie s’amuse à jouer,
De la couleur d’un homme, aux sanglots d’un enfant,
Qu’elle déverse le sang, jusque là humilié,
Au milieu d’un combat que personne ne défend,
J’arracherais mon cœur, pour cesser d’entendre,
La violence des cris, perdue sous la mitraille ;
Je brûlerais mes pensées et de leurs cendres,
Un havre de paix naîtrait de leurs entrailles...
La terre devrait rougir d’ignorer ses folies,
Cachée derrière des yeux auxquels on interdit de voir,
La beauté d’une fleur, d’un sourire, d’une vie,
Elle enterre les âmes pour les priver d’espoir !
Appelant le ciel à rompre mes souffrances,
Je me dis que les miennes ont si peu d’importance !
Et de ce voyage au dégoût diluvien,
Je sais désormais, que jamais on n’en revient...
Sandrine Mage