Soirée littéraire au Lieu Commun Jeudi 27 Avril à 20h30
Le Lieu Commun a le plaisir d'accueillir Camille Noé Marcoux, fils de nos amis Claude et Esther :
"Camille Noé Marcoux, né en 1990, originaire de Figeac, après des études d’histoire et d’histoire de l’art, publie ici son premier livre. Historien du XIXe siècle, c’est avec passion qu’il nous fait redécouvrir ici ce poète romantique révolté que les histoires officielles de la littérature ont jusqu’ici passé sous silence, et dont la poésie et la prose des années 1830 peuvent, à bien des égards, nous aider à mieux comprendre notre époque actuelle"
Contemporain de Théophile Gautier et de Victor Hugo, en tête desquels il fut placé en 1838 par le caricaturiste Benjamin Roubaud dans le Panthéon Charivarique des poètes les plus connus de son temps, Louis-Agathe Berthaud (1810-1843) est un écrivain et un poète de la période romantique aujourd’hui totalement oublié. Premier fils d’un jeune couple de prolétaires de Saône-et-Loire, Berthaud consacre sa courte vie de poète et de journaliste à la défense de « la canaille » et meurt à 33 ans de tuberculose à Paris, après avoir milité sous le règne de Louis-Philippe dans la presse d’opposition républicaine, en faveur des « prolétaires et gens de rien ». Par la littérature, et durant près de treize années, il s’engage dans un combat de justice politique et sociale en faveur des masses populaires opprimées et silencieuses de la société (combat contre la peine de mort, la prostitution, la corruption des élites, les scandales du clergé, etc.). À Lyon, il publie des satires politiques, Asmodée, L’Homme rouge, qui lui valent un procès dans lequel il se défend par une plaidoirie en vers. Il sera acquitté. Monté à Paris, il collabore à plus d’une quinzaine de journaux, revues, recueils, Le Charivari, Le Tam-Tam, le Journal du peuple, la Revue républicaine, etc. Le lecteur trouvera ici 45 textes de sa plume jusqu’à ce jour inédits, en prose et en vers, illustrés par des gravures d’époque, de Daumier, de Gavarni, de Delacroix,… et accompagnés de documents d’archives et de huit témoignages d’amis, parmi lesquels Philibert Audebrand et Arsène Houssaye, qui le montrent haut en couleurs, en poète romantique rebelle et marginal, à l’imagination vagabonde et au cœur tendre sans feu ni lieu, mais surtout en prolétaire des lettres républicain, à l’esprit bohème, incorruptible et indépendant.
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